Il existe de nombreuses données sur le marché des cycles neufs et l’usage du vélo en France, cependant aucune étude ne mentionne le cycle de vie d’un vélo, de sa production à son traitement en tant que déchet. De manière empirique, on peut pourtant constater que de nombreuses bicyclettes sont inutilisées (stockées dans les caves) ou destinées à la destruction (jetées en déchèterie), alors même que ces dernières peuvent être en état de marche ou nécessiter quelques simples réparations.
Évaluer les flux de vélos
En 2013, les Français possèdent 26 millions de bicyclettes, dont plus de 9 millions n’ont pas été utilisées dans les douze derniers mois. Chaque année, près de 2 millions de vélos adultes1 sont achetés neufs en France. Parallèlement, cette pré-étude évalue à environ 1,5 million d’unités le nombre de vélos détruits tous les ans. Le cycle de vie d’un vélo est donc court et peu optimisé : la pré-étude vise à analyser le potentiel de mise en œuvre de filières locales de réemploi.
Des initiatives locales sur de nombreux territoires
En coordination ou non avec des acteurs publics et privés, ces structures développent des filières locales de réemploi en exploitant divers gisements (déchèterie, dons de particulier, etc.). Elles reposent donc sur des fonctionnements économiques variés et s’inscrivent dans l’Économie Sociale et Solidaire. Elles présentent le potentiel de structuration de filières locales de réemploi des vélos.
Des choix d’évolution pour optimiser le cycle de vie des vélos
Quatre scénarios sont présentés : le statu quo, la coordination des actions de réemploi, la constitution d’une filière REP volontaire, l’instauration d’une filière REP légiférée. Évalués sur des critères de faisabilité, d’efficacité environnementale et d’efficacité socio-économique, ces scénarios sont autant d’orientations possibles pour structurer des filières de réemploi des cycles.