Vers une inscription au patrimoine de l’UNESCO ?

Le jeudi 17 octobre 2024, nous avons posé un geste symbolique : nous avons écrit à l’UNESCO pour leur demander si, un jour, la pratique du vélo populaire pourrait être inscrite au patrimoine culturel immatériel.
Pourquoi ? Parce qu’ici, en Martinique, nous avons vu l’impact incroyable que la reconnaissance de la yole a eu sur notre communauté.

Depuis son inscription au patrimoine immatériel, cette tradition maritime a connu un véritable renouveau.
Cela a ravivé une fierté collective, renforcé les liens culturels, et redonné vie à une pratique qui risquait de s’éteindre.
cette question ! : pourquoi ne pas faire de même pour le vélo qui, tout comme la yole, sont porteuses de valeurs fortes et partagées ?

Pourquoi le vélo populaire ?

Le vélo n’est pas seulement un moyen de transport ; c’est un symbole de liberté, un vecteur de lien social. Il traverse les cultures et les générations, et fait partie de notre quotidien. Il nous aide à prendre soin de notre île, améliore notre santé, nous rapproche les uns des autres, et joue un rôle fondamental dans la vie des enfants et des adolescents.
Et si la pratique du vélo populaire devenait un patrimoine ici en Martinique, et dans le monde entier ?
En prenant l’exemple de la yole et d’autres traditions, nous pensons qu’inscrire le vélo populaire au patrimoine immatériel de l’UNESCO pourrait avoir des effets tout aussi positifs :
Une plus grande visibilité : Cette reconnaissance internationale pourrait mettre en lumière le vélo comme un véritable mode de vie, ancré dans des valeurs sociales et environnementales. De nouveaux financements : Elle ouvrirait des portes pour obtenir des fonds afin d’améliorer les infrastructures, d’organiser des événements autour du vélo, et de sensibiliser un plus grand public. Renforcer le lien social : Le vélo, déjà outil de liberté, pourrait devenir un levier puissant pour promouvoir une meilleure cohésion au sein de nos communautés.
Nous savons que cette idée peut paraître étrange, et qu’il est possible que notre demande soit perçue comme irréaliste.
Mais aujourd’hui, alors que nous avons si peu de moyens pour sauver la pratique du vélo populaire, nous voulons essayer. Nous croyons qu’en lançant cet appel, nous pourrions redonner espoir à cette pratique en difficulté, ici en Martinique et ailleurs.

« Oui, la Journée mondiale de la bicyclette existe. Une seule journée pour célébrer un outil capable de transformer nos modes de vie, notre santé, et même notre environnement… Est-ce vraiment suffisant ?

Un seul jour par an, c’est tout ce que mérite le vélo ? Ou alors, il est peut-être temps de passer à la vitesse supérieure, en reconnaissant enfin la pratique du vélo populaire comme un patrimoine culturel immatériel, digne d’un véritable engagement. »

« Le vélo est omniprésent dans le monde entier, ancré dans le quotidien des familles. Reconnaître cette pratique comme un patrimoine culturel immatériel ne serait pas seulement un acte symbolique, mais un geste exponentiel. La puissance et la présence du vélo sont déjà bien établies, et il est temps de les célébrer à leur juste valeur. »

Un appel à l’action

Nous invitons tous ceux qui partagent notre vision à se joindre à nous : collectivités locales, associations, entreprises, citoyens… Ensemble, réfléchissons à comment faire du vélo un patrimoine commun, porteur de valeurs essentielles.
Nous sommes convaincus que cela contribuerait non seulement à renforcer notre identité collective, mais aussi à réaffirmer notre engagement envers un avenir désirable.

(À ce jour, nous n’avons pas encore reçu de réponse de l’UNESCO. Nous publierons un communiqué pour informer de leur retour !)

Association Les Vélos Marin Martinique
Le 23 octobre 2024