L’Heureux Cyclage est le réseau français des ateliers vélo participatifs et solidaires. Depuis 2009, il publie un panorama annuel qui a pour but d’offrir un regard global sur l’activité des ateliers et d’anticiper ses évolutions. Il est rédigé aussi bien en direction des ateliers vélo actuels ou en devenir, que de leurs partenaires institutionnels.
Les résultats de l’enquête menée en 2018 donnent une photographie des ateliers vélo en France et de leur situation sur l’année 2017.
Les données de l’année 2017 confirment la multiplication des ateliers et de leurs adhérent·e·s et leur reconnaissance auprès des pouvoirs publics. Leurs actions diverses, adaptées au plus grand nombre, jouent un rôle indéniable dans l’essor de l’usage du vélo.
Toujours plus d’ateliers
En 2017, 230 ateliers vélos (adhérents ou non au réseau) ont permis à 101 000 personnes d’améliorer leurs connaissances dans l’entretien et la réparation de leur bicyclette. Dans tout le pays, en ville comme à la campagne, des ateliers se créent et se coordonnent pour travailler ensemble sur leur territoire.
Des lieux de partage et de respect de chacun∙e
La connaissance de la mécanique améliore l’autonomie et la sécurité des cyclistes : les adhérent·e·s des ateliers sont ainsi plus nombreux·ses que la moyenne à entretenir et réparer elleux-même leur vélo, et attendent moins longtemps pour le faire. Si le transfert de savoirs et de savoir-faire est au cœur de l’activité des ateliers vélo, ces derniers sont conscients des problématiques de dominations qu’il peut amener. Au cœur des ateliers, des actions se multiplient pour mener une réflexion, en particulier sur les problèmes de sexisme..
Des filières de réemploi aux ressources bénévoles et salariées importantes
En 2017, 53 700 vélos ont été récupérés pour être réparés ou pour alimenter les stocks de pièces détachées. Pour sauver autant de vélo, les ateliers disposent de moyens bénévoles et salariés. La moitié des ateliers sont portés par des structures employeuses aux profils divers : 270 équivalents temps-plein sont ainsi directement liés aux ateliers vélo. Pour autant, de nombreux ateliers regrettent de ne pas réussir à mobiliser encore plus de forces vives pour mener à bien tous les projets.
Un service public ?
Signe de la consolidation des ateliers vélos, leurs adhérent·e·s ont fait l’objet d’une enquête menée par l’ADEME au même titre que les usager·ère·s des vélos écoles par exemple. Il en ressort que l’effort financier de la collectivité nécessaire pour générer un km à vélo grâce à un atelier d’autoréparation génère 11,5 fois plus de bénéfices [que de coûts] pour la collectivité dans son ensemble : l’intérêt général est donc démontré. Les ateliers vélo se placent en tête des services vélo en termes d’efficacité, notamment grâce à leur autofinancement.